jeudi 26 juillet 2007

Points noirs : Borloo va laver plus blanc

Sécurité routière

Riche semaine pour les amateurs de politique à grand spectacle ! La palme en revient évidemment à l’affaire des infirmières bulgares et à son heureux dénouement. No comment, ici, tout au moins.

Second au palmarès, Jean-Louis Boorlo, Ministre de l’écologie et du Développement Durable, tuteur des Transports, et sa farouche détermination annoncée à résorber les points noirs. Reprises en cœur par l’ensemble des média, ses déclarations, faites sur l’antenne de France Info le 23 juillet dernier, ne laissent pas la FFMC insensible, bien au contraire.

Ainsi que le dit la Fédé dans son communiqué du 25 juillet, voilà une prise de conscience que les motards attendent depuis plus de... 25 ans.

Certes, nous ne dirons pas ici que rien n’a jamais été fait. Il y a bien quelques kilomètres de rails-guillotines doublés chaque année et nombres de routes ont vu leur tracé rectifié, souvent, d’ailleurs, pour tenir compte de l’accroissement du trafic. Et tout cela a coûté tout de même quelques millions d’euros.

Sauf que, de notre point de vue, ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer des points noirs : Nids de poules, tranchées mal arasées, plaques d’égouts mal placées et faisant office de cassis ou de dos d’âne, peintures glissantes même par temps sec, gravillonnage en guise de réparation, rives effondrées, aménagements et mobiliers urbains contondants, signalisation inadaptée, illisible ou perdue dans la masse des panneaux publicitaires, bref, la liste est longue des plaies qui frappent notre réseau secondaire et, souvent aussi, principal. Le motard vauclusien n’a pas besoin de rouler longtemps pour en avoir l’illustration : Au hasard, la D938 entre Malaucène et le Barroux.

Alors, que monsieur Borloo, avec l’assurance qu’on lui connaît, veuille prendre le problème à bras le corps, on est plutôt pour, évidemment. Et il peut même compter sur notre soutien actif. On vous le dit, ça fait plus de 25 ans qu’on est sur le coup, sans être toujours bien entendus de nos interlocuteurs. Avec un ministre à nos côtés, ça va être l’Amérique. Du moins, on l’espère.

Car, le moins qu’on puisse dire est que la tâche risque d’être rude. Avec les anciennes DDE (Directions Départementales de l’équipement), c’était déjà pas toujours de la tarte, alors, pensez, après son démantèlement consécutif à la décentralisation...

Et puis, ça fait aussi quelques temps déjà qu’on nous susurre à l’oreille que si nous voulons de belles routes sûres faudra en confier la gestion à des sociétés privées qui, c’est une évidence, savent bien mieux gérer le bien public que les services du même nom. Voyez les autoroutes. Encore qu’on ne voie pas très bien l’articulation entre sécurité routière et profits faciles. évidemment, si c’est pour en arriver à ça, on ne sera pas d’accord très longtemps.

Mais ne boudons pas notre satisfaction : Monsieur Borloo s’est engagé à faire la chasse aux points noirs. Grande nouvelle.

Nous regrettons, malheureusement, que cette grande victoire de la sécurité routière soit consécutive à un de ces drames de la routes si douloureux et injustes. 26 malheureux pèlerins polonais ont perdu la vie et 24 autres ont été grièvement blessés dans le tragique accident de Vizille, sur la pourtant si belle Route Napoléon. Un drame qui a fait dire au président de la République Polonaise, monsieur Lech Kaczynski, que c’était l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire de son pays. Effectivement, venant du chef d’un état qui s’est vu démembré une bonne douzaine de fois par ses voisins au cours de son histoire, on comprend mieux son émoi... médiatique.

De là à dire que Jean-Louis Borloo ne voulait pas être en reste...

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