dimanche 19 février 2023

Solidarité dans les combats sociaux

Motards citoyens

Solidarité dans les combats sociaux

« Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » Nelson Mandela

L’actualité du moment, bien davantage encore que le contrôle technique, les ZFE ou le stationnement payant, est quasi monopolisée par la réforme des retraites. Une réforme qui suscite un refus quasi unanime de la population française. On l’a bien vu lors de la manifestation du 18 janvier dernier : toutes les organisations syndicales, ensemble, la quasi-totalité des corps de métier, la présence de jeunes, tous les indicateurs montraient bien une franche opposition à ce projet.

Il y a 5 ans, lors de nos Assises 2018 à Mauges-sur-Loire, nous avions décidé, à une grande majorité, d’« appeler à rejoindre les mouvements sociaux et actions citoyennes contre le gouvernement en place et Edouard Philippe dans le cadre de la convergence des luttes, mouvements et actions en accord avec nos valeurs et statuts. » Aujourd’hui, le problème social que symbolise la réforme des retraites, la perte de confiance dans nos institutions, la diminution drastique des services publics indispensables, doit nous mener à nous poser la même question qu’il y a cinq ans : devons-nous, en tant que FFMC, appeler à soutenir et rejoindre les mouvements sociaux contre la réforme des retraites ? Est-ce le rôle de notre association ?

Si beaucoup d’entre nous l’ont fait à titre individuel, sans revendiquer leur appartenance à la FFMC mais en tant que citoyens, nous avons le devoir de nous poser, collectivement, la question. Après tout, nos statuts stipulent que la FFMC « fonde son action sur la responsabilisation et la tolérance. Partie prenante du mouvement social, elle favorise l’intervention des motards en tant que citoyens ».

Le monde associatif est porté à 37% par les seniors [1] qui, en tant que retraités, ont plus de disponibilité que les actifs. Le recul de l’âge de la retraite pourrait-il avoir une incidence sur l’implication bénévole de cette partie de la population ? Partant de ce constat et en tenant compte du fait que la FFMC se revendique de l’Économie Sociale et Solidaire, comment notre association peut-elle jouer un rôle en son nom et être à l’origine d’un mouvement associatif ?

Comment appeler les autres à rejoindre nos positions si, de notre côté, nous n’appelons pas à rejoindre celles de l’ensemble de la population ? La question mérite d’être posée…

Ensemble, plus forts.
Le Bureau national