mercredi 14 septembre 2022

Victoire contre le contrôle technique des 2-roues motorisés : fêtons-la à notre manière !

Pompes à fric Contrôle technique moto

La FFMC 84 appelle tous les utilisateurs de 2 et 3-roues motorisés du Vaucluse et des départements limitrophes à participer à une grande manifestation de joie.

Le samedi 24 septembre prochain,
Rendez-vous est donné à partir de 14 heures,
Parking derrière le Capitole Studios,
Zone commerciale Avignon Nord
Au Pontet

Ensemble, nous nous rendrons à la Préfecture de Vaucluse pour exprimer notre satisfaction.
Au passage, dans la bonne humeur, nous marquerons quelques radars pour signaler les zones dangereuses de la rocade. Ce sera notre contribution à la sécurité de tous les usagers !

Le 27 juillet dernier paraissait au journal officiel de la République, le décret n° 2022-1044 du 25 juillet 2022 abrogeant le décret n° 2021-1062 du 9 août 2021 relatif à la mise en place du contrôle technique des véhicules motorisés à deux ou trois roues et quadricycles à moteur.

Cette victoire de la FFMC est l’aboutissement de plus de 20 ans d’une lutte acharnée pour faire entendre raison aux gouvernements qui se sont succédé, beaucoup trop sensibles aux chants des sirènes entonnés au niveau européen par les grands opérateurs du contrôle technique, avides de profits juteux sur le dos des citoyens (Dekra, AutoContrôle, Norisko, etc.).

Toutes les études indépendantes – c’est-à-dire non financées ou dictées par Dekra et consorts – l’ont démontré : le contrôle technique des 2 et 3-roues motorisés (CT2RM) n’apporterait aucune amélioration à l’accidentalité de ces véhicules car leur état entre pour moins de 0,3 % comme cause d’un accident. Quant à prétendre lutter contre la pollution et le bruit, c’est là aussi une illusion qui est loin de démontrer la moindre efficacité, au contraire des contrôles inopinés réalisés par les forces de l’ordre, comme le Danemark l’a prouvé. En d’autres termes, le CT2RM ne sert à rien d’autre qu’à racketter les usagers.

Cette victoire, la FFMC la doit avant tout à la pugnacité de ses militants et de ses négociateurs qui n’ont jamais baissé les bras et qui ont refusé tout compromis pouvant ouvrir la porte à une généralisation du CT2RM. Elle la doit au soutien d’une très large partie de la communauté motarde qui a répondu sans faiblesse à ses appels à la mobilisation. Elle la doit également au soutien de la Fédération française de motocyclisme (FFM) et de certains députés (notamment Sacha Houlier) qui ont pesé de tout leur poids contre ce projet.

Alors, oui, nous pouvons savourer notre victoire !

Et maintenant ?

Rien n’interdit d’imaginer que le sujet du CT2RM soit remis sur le tapis un jour ou l’autre. Quand il s’agit de faire du fric sur notre dos, les grands groupes ne manquent pas d’imagination et ils savent s’offrir des oreilles expertes ou politiques, s’il le faut. Mais ils trouveront toujours la FFMC sur leur route.

En attendant, il faut consacrer nos forces à convaincre nos élus de modifier en profondeur la logique socialement injuste des zones à faibles émissions (ZFE). Leur mise en application est synonyme d’exclusion pour un nombre croissant de nos concitoyens, alors qu’il n’existe pas toujours d’alternative crédible en termes de transports en commun. Les deux-roues motorisés (2RM) apparaissent alors comme une solution pertinente et bon marché. Ils sont des « fluidificateurs » de circulation et, à rejets égaux, ils font baisser la pollution car ils ne restent pas bloqués dans les embouteillages et réduisent notablement les temps de trajet. Nous exigeons donc que les 2RM, quel que soit leur âge, soient exclus des restrictions imposées par les ZFE.

D’autres sujets nécessitent une attention particulière de tous les motards : les infrastructures dangereuses, l’état des chaussées, les interdictions de circuler sur certains tronçons sous couvert de lutte contre le bruit ou de protection de la faune sauvage, le stationnement payant, les systèmes d’aide à la conduite dits « intelligents », parfois trop intrusifs, et encore et toujours la vision étriquée que certains personnels politiques portent sur la moto et ses utilisateurs, etc.

La FFMC reste plus que jamais une force de défense et de proposition sur laquelle les motards pourront toujours compter.

En attendant, faisons la fête !

Affiche Manif du 24 septembre 2022