vendredi 8 octobre 2010

23 octobre 2010 : La FFMC appelle à manifester

La sécurité routière des 2-RM, faisons-la vraiment !

Sécurité routière Motards citoyens

JPEGAlors que les pouvoirs publics semblaient avoir pris conscience du peu de connaissances qu’ils avaient des deux-roues motorisés (2RM) et fait le constat que la seule répression n’avait que peu d’effets sur leur accidentalité, la FFMC a accepté de s’asseoir autour de la table pour discuter, sans tabous, de tous les sujets qui préoccupent les motards depuis 30 ans : accidents, infrastructures, équipements, formation, etc.
Un an et demi plus tard, force est de constater que cette grande concertation lancée par la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routières (DSCR) déçoit.
Malgré des dizaines de réunions et des mois de discussions approfondies, aucune avancée significative n’est à mettre au crédit du gouvernement qui continue de stigmatiser les motards, intensifie les campagnes de répression et annonce, sans discussion préalable, l’instauration d’un contrôle technique pour les cyclomoteurs au 1er janvier 2011.

Une concertation qui déçoit

Depuis le lancement de la grande concertation nationale sur le 2RM en juin 2009, la FFMC s’est employée à faire entendre une autre voix que celle du tout-répressif pour réduire la sinistralité routière, en pointant notamment les besoins de formation, de prévention et de communication pour tous les conducteurs.
Sur la base des conclusions du rapport MAIDS*, la FFMC a démontré qu’il était temps de mettre fin au fantasme du motard-voyou circulant à vitesse excessive et qu’une autre politique de sécurité routière était possible.
Si l’expertise de la FFMC a éveillé l’intérêt des représentants d’organismes publics et leur a fait prendre conscience des spécificités du 2RM, le bilan de la concertation est décevant. Les quelques décisions prises n’ont fait qu’acter des projets déjà en cours et aucune solution concrète n’a été apportée pour améliorer le sort des usagers de 2RM.

Une répression qui s’intensifie

Traque de la circulation entre les files, fin de la tolérance du stationnement non-gênant sur les trottoirs, verbalisations abusives, campagne de répression ciblée, le pouvoir en place applique la tolérance zéro. Le message est clair : dissuader les citoyens de circuler en 2RM, à Paris évidemment, mais aussi dans les grandes villes de province.
Règne alors chez les motards un profond sentiment d’injustice, exacerbé par la difficulté de se faire entendre devant les juridictions. L’accès au juge est en effet de plus en plus restreint du fait, soit de procédures fastidieuses, soit du zèle des officiers du ministère public qui se prennent illégalement pour des juges !
La verbalisation de la circulation inter-files illustre parfaitement la façon dont sont traités les usagers du 2RM aujourd’hui : alors que, dans le cadre de la concertation, Madame Michelle Merli (Déléguée Interministérielle à la Sécurité Routière) semble favorable à une expérimentation, les conducteurs sont lourdement sanctionnés, généralement par 3 PV : dépassement par la droite, vitesse excessive et non-respect des distances de sécurité.
Les informations ont visiblement du mal à circuler entre le Ministère des Transports et celui de l’Intérieur, comme le confirment les récents propos de Monsieur Brice Hortefeux, venus jeter un peu plus d’huile sur le feu...

Un gouvernement qui provoque

Cet été, le Ministre de l’Intérieur n’a pas oublié les motards dans ses envolées sécuritaires, n’hésitant pas à utiliser de façon simpliste les statistiques des accidents de circulation pour exhorter les préfets à diligenter des contrôles ciblés sur cette catégorie d’usagers. Faisant le constat qu’un tiers des tués (144) comptabilisés en juillet étaient des usagers de 2RM, le Ministre de l’Intérieur a immédiatement appelé à une intensification de la répression, sans même avoir analysé les circonstances réelles de ces drames, laissant ainsi croire à l’opinion publique que les victimes n’avaient évidemment pas respecté les règles du code de la route.
C’est donc pour expliquer à Monsieur Hortefeux les spécificités de l’accidentalité motarde que la FFMC lui a demandé audience, sans succès. Il semble, en effet, que le Ministre de l’Intérieur dispose de moins de temps pour rencontrer des usagers que pour déblatérer sur eux aux barrières de péage.
L’annonce la plus scandaleuse revient toutefois au Premier Ministre qui a promis, lors du CISR** du 18 février 2010, l’instauration d’un contrôle technique pour les cyclomoteurs à compter du 1er janvier 2011. Cette fois, c’est carrément le chef du Gouvernement qui est allé à contre-courant de la politique promise par le Ministère des Transports selon laquelle plus aucune décision impactant les 2RM ne serait actée sans que les associations d’usagers aient été consultées.
Or, ni le contrôle technique des cyclomoteurs, ni celui des motocyclettes n’a été discuté au sein de la concertation et encore moins reçu l’aval des participants ou fait l’objet d’un consensus auprès d’eux. Tout au mieux, le rapport d’étape indique-t-il qu’il faudra discuter avec les intéressés de la pertinence de la mise en place d’un tel contrôle et de ses modalités d’application. De là à passer en force...
Sur le fond, la mesure suscite également la colère, en plus de l’indignation. Comment croire que le Gouvernement a réellement à cœur de baisser l’accidentalité des 2RM alors que les mesures qu’il décide règleraient moins de 0,7 % des accidents ? Qu’est-il prévu pour résoudre les 99,3 % restants ?

La Résistance continue !

Face à un tel mépris, la FFMC ne peut rester plus longtemps sans réagir.
Après un premier mouvement de contestation le 13 mars, suivi d’un appel à se rassembler devant les préfectures le 18 juin, la FFMC continue de résister et lance une nouvelle mobilisation dans les principales villes de France le 23 octobre prochain.

  • POUR LA LEGALISATION DE LA CIRCULATION INTER-FILES
  • CONTRE LE CONTROLE TECHNIQUE DES DEUX-ROUES MOTORISES

QUI BRASSE DU VENT RECOLTE LA COLERE !

Pour le Vaucluse, rendez-vous est donné aux motards, scootards et cyclomotoristes
devant le siège départemental de la FFMC 84
28 avenue Yvon Dariés à Cavaillon (ou sur le parking de Verdun)
à partir de 14 heures
.

Contacts :
Francis au 06 80 06 33 81
Fred au 06 11 03 13 98


* Motorcycle Accident In Depth Study (Etude Approfondie des Accidents de Motocyclette) - http://www.maids-study.eu
** Comité Interministériel de la Sécurité Routière

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